Prix Non au Harcèlement 2019 catégorie vidéo (09/05/19)
Article paru dans la Dépêche du 09/05/2019
«Tous ensemble on l'arrête – Clip non au harcèlement 2019» compte déjà des milliers de vues sur Youtube. Ce projet de trois ans fait suite à un phénomène de harcèlement dans une classe du lycée Clémence Royer de Fonsorbes. Trois élèves, Donia, Mathilde et Lara ont participé à une commission éducative. «Je leur ai demandé de réfléchir à une action qui viendrait des élèves pour les élèves afin de lutter contre le harcèlement, relate Laetitia Ruggeri, conseillère principale d'éducation. Elles ont réfléchi et ont proposé de créer une brigade contre le harcèlement. Elles ont fédéré un groupe de 20 élèves autour d'elles. Nous les avons formés à recevoir la parole et surtout de savoir à quel moment il fallait qu'ils passent le relais à un adulte. Ils ont créé un bureau dans les locaux dans lequel ils se relaient pour tenir une permanence d'écoute. Étant en congé de maternité à la rentrée, une assistante d'éducation, Pauline Lartigue, a pris le relais sur le projet en inscrivant les élèves au concours Non au harcèlement. Le projet a été proposé aux membres du comité Libère ta parole. Ils s'en sont de suite saisi avec trois anciens élèves, Pierre Brunon, Mathieu Lafoux et Zoé Reine ainsi que Manon Brunel et une trentaine d'autres membres du comité.» Zoé a composé, écrit et interprété la chanson du clip, Pierre et Mathieu se sont occupés de le mettre en images. Les autres membres du comité sont les comédiens. Ce projet a été retenu par l'académie de Toulouse pour concourir au niveau national. «Le clip a séduit le jury académique, ce qui nous a réjouis. Les élèves comme les équipes espèrent bien être primés au niveau national s'exclame Gislaine Alary, proviseure du lycée. Elle affirme : «C'est une belle revanche pour les adolescents qui pour la plupart ont été victimes de phénomènes de harcèlement.» Les élèves ont souhaité à travers ce clip montrer les différentes formes de harcèlement qui existent. Avec les images : les coups, le racket, les regards, les insultes et le cyber harcèlement. Avec les paroles : on parle de suicide, vocabulaire assez sombre quand il s'agit des conséquences sur les victimes, avec un message fort : «Parents, potes ou enseignants, libère ta parole et parles-en, car la tempête que tu as dans la tête, tous ensemble on l'arrête».